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Composition

Leçon de composition 5: La profondeur

Disclaimer

Cet article sur les lignes de fuite fait partie d’une série, qui est en grande partie la traduction en français d’articles en anglais provenant de mon blog préféré sur la street photography, celui d’Eric Kim. Il s’est imposé comme la référence en la matière. Ses articles sont denses, intéressants et très accessibles, vous ne trouverez pas d’équivalent dans un livre ou dans un magazine. J’ai la chance de pouvoir lire l’anglais assez facilement et je vais vous en faire profiter. Mettre sur son blog du contenu d’un autre site, c’est une idée un peu incongrue au départ. Cela l’est moins si l’auteur du contenu d’origine l’a rendu open source et si il y a également un travail de traduction et d’enrichissement dessus.

J’ai malgré tout hésité, puis j’en suis venu à la conclusion que le but du blog était avant tout de permettre au plus grand nombre de bénéficier de conseils gratuitement. Le texte ne sera pas totalement fidèle, il y aura des choses modifiées, supprimées et ajoutées, car oui cela ne sera pas qu’un exercice de traduction, je vais ajouter également mes commentaires. Donc si vous connaissiez l’article en anglais vous pourriez bien apprendre des choses supplémentaires.

La profondeur

Toutes les photos de cet article sont la propriété de leurs photographes respectifs.

Nous allons nous concentrer aujourd’hui sur un concept qui est utilisé davantage par les photographes qui ont un niveau intermédiaire/avancé. Celui de la profondeur.

La profondeur, de quoi s’agit-il ? Le dictionnaire Larousse nous donne une définition (on s’intéresse aux définitions relatives aux relations dans l’espace) :

  • a: Distance, dimension du fond à la surface.
  • b: Endroit profond, partie enfoncée, éloignée du bord.

Dans le cas qui nous intéresse, celui de la photographie et de la composition, nous nous intéressons à la définition b.

Le problème avec les photographies est qu’elles sont en deux dimensions. Elles sont aplaties. Par nature, elles sont dénuées de profondeur. Elles peuvent bien sûr nous donner une illusion de profondeur, mais en réalité il n’y a aucune profondeur. Par exemple, vous ne pouvez pas vous saisir d’une photo que vous venez d’imprimer et parvenir à discerner de nouveaux éléments en la tournant dans tous les sens.

On a mentionné auparavant que la composition juste pour faire de la composition est inutile. La composition est un outil pour mieux arriver à porter le contenu d’une photo (ce qui se passe à l’intérieur). La forme (la composition) doit venir après le contenu (l’âme de la photographie et ce qui va arriver à susciter une réaction chez l’observateur).

N’oublions pas la définition la plus importante de la profondeur (s’agissant de la photographie) fourni par le Larousse.

Profondeur : Grande profondeur d’esprit.

Rappelons nous qu’au final, c’est la complexité et la profondeur d’esprit qui fait qu’une photo est mémorable et a du sens. Une photo peut certainement avoir plein de niveaux de profondeur, mais qui cela intéressera si ces niveaux sont dépourvus d’émotions, d’âmes ou de signification?

Passons sans plus attendre avec quelques exemples issus des plus grands :

William Klein. Le jour de la saint Patrick, 5éme avenue New York, 1954-55

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© William Klein

Quand on regarde pour la première fois cette photo on distingue le visage flou d’une femme en premier plan. Elle occupe 60% du cadre. Elle a des halos sombres autour des yeux qui l’a fait ressembler à un fantôme ou à une apparition. Ces yeux font écho à son rouge à lèvres noir, le tout lui donne un aspect un peu mystérieux.

La petite touche intéressante dans le cadre est la similitude des boutons de manteaux des deux femmes qui se croisent. On dirait presque que ces boutons sont les yeux manquants de la femme.

Illustration 1: Les yeux manquants de la femme

Maintenant, si l’on s’intéresse à ce qu’il se passe en arrière-plan, il y a une foule qui regarde à droite. Difficile de savoir ce qu’ils regardent, mais nos yeux (en tant qu’observateurs) regardent dans la même direction qu’eux. Il y a trois personnes dans le cadre qui regardent à droite, un qui regarde vers nous, et une femme qui se déplace à gauche. Cela crée une jolie tension visuelle, notre regard est tiraillé de part et d’autre du cadre.

La femme en premier plan occupe une place tellement importante que le seul fait qu’elle bouge vers la gauche, équilibre les trois personnes plus petites en arrière plan qui regardent vers la droite.

Illustration 2: Toutes les directions vers lesquelles mènent les mouvements et les yeux des sujets.

Vous pouvez voir ci-dessus dans l’illustration 2 la direction où regardent les yeux. Cela crée une image nerveuse et dynamique, pleine d’énergie, de mouvements et d’agitation.

Ce qui est vraiment intéressant d’observer, c’est la profondeur dans cette photo. Notez comment les sujets dans l’arrière-plan sont nets, alors que la femme en premier plan est floue.

Illustration 3: La femme en premier plan est floue

Si l’on prête attention à l’illustration 3, vous pouvez constater que la femme occupe 60% du centre du cadre. Elle est aussi très floue.

La photo de William Klein est probablement prise avec un 28mm ou 35mm et la mise au point est faite à 1,7m, un réglage optimisé pour les personnes au fond de l’image. La femme en premier plan doit être séparée du photographe d’une distance d’environ 40cm. Ce qui signifie qu’elle n’est pas dans la zone de netteté. La zone de netteté d’un Leica commence à une distance 70cm du photographe.

Illustration 4: Notez comment les personnes présentes dans la zone de mise au point sont nettes

Observez comment les visages des personnes dans le fond se situent dans une autre zone. Ils sont surlignés en vert.

En dessous, la différence entre le premier plan et l’arrière-plan est bien mise en évidence. Le premier plan où se situe la femme est en rouge et l’arrière plan ou est située la foule est en vert.

Illustration 5: Le rouge représente la zone la plus prés du photographe et le vert la plus éloignée.

Si nous analysons cette image, il y a 2 couches. La femme qui est en premier plan et la foule en arrière-plan.

Vous pouvez remarquer qu’en ajoutant ces 2 niveaux dans la photo, William Klein a créé une image beaucoup plus élaborée. La photo a de la profondeur, vous avez l’impression d’être vous-même à l’intérieur de la foule. Il y a une sensation d’immersion. William Klein a rempli le cadre efficacement, il n’y a aucun endroit dans la photo qui est vide. L’image semble achevée, pleine d’action et d’intensité.

William Klein a probablement voulu que l’on ressente une certaine proximité, intimité avec ces personnes. Il y est parvenu en utilisant la profondeur.

 

Point à retenir:

Ce qui est important dans cet exemple, c’est que le photographe n’a pas cherché à faire la mise au point sur la femme en premier plan. C’est pourtant une règle photographique de faire la mise au point sur l’élément le plus proche du photographe.

Cependant William Klein nous enseigne qu’il peut être plus judicieux de faire la mise au point sur les éléments qui sont plus lointains afin de crée une profondeur.

La façon la plus simple d’exécuter cela sur le terrain est de mettre la mise au point sur Manuel, et de régler celle-ci sur une zone située à 2m environ. C’est ensuite à vous de jouer.

Voyons un exemple où Eric Kim a essayé de reproduire la photo de William Klein.

 

Eric Kim – Hong Kong 2013

Hong Kong, 2013

Dans cette photographie prise à Hong Kong, Eric Kim a trouvé amusant le fait que la voiture de luxe orange soit en train de se faire verbaliser. La mise au point est à 5 mètres (l’objectif est un 35m). Il voulait avoir des personnes en premier plan, qui seraient systématiquement floues. Ensuite, il a fait toute une série de photos, attendant que des personnes surgissent devant lui avant de déclencher.

Ce qui a retenu son attention, c’est les mouvements et les directions suggérées par la photo :

Illustration 0: Notez les flèches et le sens du mouvement dans cette image.

Il se passe plusieurs choses. La voiture qui se fait verbaliser par un agent, l’homme curieux en arrière-plan qui observe en passant. Les deux femmes floues en premier plan qui se moquent totalement de la scène. Leurs têtes donnent l’impression de se cogner.

Vous pouvez constater que les femmes créent un autre niveau de profondeur.

Illustration 1: Les femmes en premier plan surlignées en rouge.

Voici le reste de la photo surligné en vert (ce qui est le plus éloigné):

Illustration 2: L’arrière-plan en vert

Maintenant les deux niveaux de profondeur misent en évidence.

Illustration 3: Les deux niveaux de profondeur

Vous pouvez distinguer les deux plans comme dans la photo de William Klein. Les personnes en premier plan et en arrière-plan.

Eric Kim dit qu’il sait que la photo de William Klein est 100 fois meilleure que la sienne mais qu’il lui a emprunté l’idée de remplir le cadre et d’ajouter de la profondeur à son image.

Ce qu’il aurait pu faire différemment, c’est cadrer l’ensemble un peu plus serré, comme sur la photo suivante :

Illustration 4: Une meilleure façon de remplir le cadre

S’il s’était rapproché d’un pas, il aurait pu obtenir une photo à peu près semblable à celle retouchée (illustration 4). C’est un meilleur résultat.

Sa règle personnelle est de ne jamais recadrer, il pense que cela rend les photographes plus paresseux et que cela les encourage à ne pas essayer d’obtenir le bon résultat directement dans l’appareil photo. Il ne s’agit pas d’une règle absolue bien sûre, mais il recommande de ne jamais recadrer plus de 10% du cadre (Nettoyer le bord du cadre mais préserver le format de l’image initiale).

William Klein était un grand « recadreur » et a fait des choses folles dans la chambre noire. Robert Franck a recadré un nombre considérable de ses photos les plus emblématiques (il a même converti des photos au format portrait en format paysage). Il faut garder à l’esprit qu’il n’existe aucune règle lorsqu’il s’agit du recadrage. Mais fondé sur son expérience personnelle Eric Kim pense que cela rend les photographes plus paresseux.

Nous allons passer à un exemple où nous verrons comment tuer la profondeur en aplatissant l’image :

David Alan Harvey – La Havane, Cuba 1998

© David Alan Harvey

Cette photographie est remarquable, elle est pleine d’énergie, d’excitation et de mouvements.

Commençons sans plus attendre par analyser le contenu de cette photo. David Alan Harvey a rempli le cadre d’une très belle manière avec tous ces enfants:

Illustration 1: Notez comment le cadre est bien rempli avec l’emplacement des enfants et des différents éléments.

L’image est très bien équilibrée, Il y a des enfants dans toute l’image et d’autres éléments également. Chacun a son propre univers.

Ce qui est également remarquable c’est le mouvement qui se dégage de cette photo. Observez la multitude de directions proposées:

Illustration 2: Notez toutes les directions que nos yeux suivent.

Quand nous regardons pour la première fois la photo, nous ressentons beaucoup d’énergie et d’activité. Mais quelle en est la cause ? Il s’agit vraisemblablement de la direction vers laquelle regardent les enfants et la manière dont leurs corps sont situés (également la ligne de fuite créée par la barre au milieu et la répétition des cercles de jeux)

Ce qui est assez fascinant dans cette photo c’est qu’il y a beaucoup de profondeur.

Par exemple nous pouvons identifier les enfants les plus proches de nous et ceux plus éloignés grâce à leur taille comparée à celle du cadre.

L’enfant en premier plan est le plus proche de nous, il est légèrement flou et la taille de sa tête est bien plus grosse que celle des autres enfants:

Illustration 3: L’enfant en premier plan est surligné en rouge

Maintenant si on prend le plan du milieu (qui est légèrement après au milieu), il y a deux enfants de part et d’autre du cadre. Ils sont surlignés en vert.

Figure 4: Les enfants présents dans le plan du milieu (surlignés en vert)

Enfin en arrière-plan, il y a deux autres enfants également:

Illustration 5: Les enfants en arrière-plan sont surlignés en bleu

Nous savons que dans le monde réel, celui en trois dimensions, il y a de la profondeur. Certains enfants sont plus proches de nous, et d’autres sont plus éloignés, on peut les différencier grâce à leurs tailles. Cependant visuellement, la photo semble aplatie et n’a aucune profondeur.

Qu’est-ce que cela signifie ? La photo semble aplatie car les différents éléments de la photos se touchent.

Essayons d’éclaircir les choses avec des exemples:

  1. Observez comment l’enfant en premier plan se fait tirer vers le plan du milieu. C’est parce que sa tête touche la rampe (qui se situe dans le plan du milieu). Ce qui a pour effet de « tirer » le premier plan vers le plan du milieu.

Illustration 6:  La rampe (qui se situe dans le plan du milieu) touche le garçon en premier plan ce qui a pour effet de fusionner les deux plans.

Si la tête de l’enfant avait été située un peu plus bas et non reliée à la rampe, il y aurait eu une meilleure perception de profondeur dans l’image:

Illustration 7: Imaginez si la tête de l’enfant était séparée de la rampe

Dans l’illustration 7, vous pouvez imaginer à quoi aurait pu ressembler la photo si la tête de l’enfant avait été séparée de la rampe. Notez l’espace crucial entre la rampe et la tête:

Illustration 8: Notez l’espace cruciale entre la tête de l’enfant et la rampe.

Henri Cartier-Bresson a dit une fois “2mm fait toute la différence.” 2mm peut faire la différence entre ajouter de la profondeur à la photo ou au contraire rendre l’ensemble aplatie.

Intéressons nous à présent à l’enfant à gauche, il semble accroché à la rampe (ses mains sont positionnées en haut de la rampe):

Illustration 9: Notez comment l’enfant est attaché à la rampe et connecté aux chaines.

Ceci, ajoute une nouvelle connexion et aplatie l’image. Pour développer, on peut voir comment l’ensemble est relié à l’enfant en bas:

Illustration 10: Notez comment l’enfant à gauche est connecté via la rampe à celui en premier plan

Avançons et concentrons-nous sur l’enfant à droite, la manière dont il interagit avec le reste des éléments. Commençons par surligner ce qu’il y a en arrière-plan, représenté par le mur jaune:

Illustration 11: Le mur jaune en arrière plan est surligné en bleu

Visuellement nous savons que le mur est l’élément le plus éloigné. Les deux enfants qui sont dessus sont les plus petits en taille.

Néanmoins, on a l’impression que l’enfant se situant à droite appuie son bras sur le mur:

Illustration 12: On dirait presque que l’enfant à droite repose son bras sur le mur

On observe quelque chose d’assez extraordinaire : le fait que les chaînes semblent soutenir le mur jaune. Cela accentue cette impression d’aplatie et que tout est connecté à l’intérieur de cette photo.

Illustration 13: Notez comment il semble que les chaines retiennent le mur

La chaîne au milieu à droite est aussi reliée à l’ensemble grâce au poignet de l’enfant à droite. Ce qui a pour effet de l’amener sur le même plan.

Illustration 14: Notez comment l’arrière-plan est connecté avec l’enfant de droite (qui lui est situé sur le plan du milieu)

Point à retenir:

Vous pouvez constater avec cette série d’illustrations que David Alan Harvey a réussi a obtenir en connaissance de cause une image sans profondeur.

La question qu’il est légitime de se poser est: « Est ce que David Alan Harvey a voulu obtenir une image avec tous ces niveaux et ces lignes de couleurs (rouge, vert et bleu)? »

Il est peu probable qu’il ai vu toutes ces lignes de couleur quand il a pris sa photo.

Par contre il y a des choses dont on peut être à peu près sûr qu’il ait fait intentionnellement:

  1. Il a voulu avoir tous ses sujets avec un espace autour de chacun d’entre eux comme on peut le voir dans l’illustration 1:

Illustration 1: Le positionnement de tous les sujets est intentionnel

2. Il a essayé de relier la tête de l’enfant avec la rampe (illustration 2) :

Illustration 2 : Le fait que la tête de l’enfant soit collée à la rampe est intentionnel

  1. Il a essayé d’obtenir le maximum de mouvements et de directions dans sa photo. Pas certain qu’il ait cherché à obtenir quelque chose d’aussi complexe qu’illustré dans l’illustration 3 mais plutôt comme dans l’illustration 4:

Illustration 3: Le photographe n’a probablement pas voulu quelque chose d’aussi complexe mais plus ce qu’il y a dans l’illustration 4 en dessous

Illustration 4: Il a dû voir quelque chose comme cela lorsqu’il a pris sa photo

Nos yeux peuvent analyser qu’une quantité limitée d’information lorsqu’ils sont en face d’une scène. David Alan Harvey a eu conscience en prenant sa photo que les ingrédients nécessaires à une bonne photo étaient en train de se mettre en place. Les mouvements et les directions l’ont influencé et poussé à prendre sa photo.

Si vous voulez créer une image délibérément aplatie, il suffit de connecter les sujets aux éléments de l’arrière-plan.

Passons à la suite et regardons un exemple où il y a plus de 2 plans distinctifs (comme dans la photo de William Klein vu précédemment). Regardons une photo ou il y a trois niveaux distinctifs (avec le maître des plans, Alex Webb):

Alex Webb Sancti Spiritus, Cuba

© Alex Webb

Il s’agit d’une magnifique photo d’Alex Webb, les tons de couleurs. Le doux vert pastel du mur juxtaposé avec le vibrant rouge orange violet du ciel. Cela ajoute une sensation de bien-être.

Les deux hommes à droite se tenant sur leur vélo sont stylés, ils s’adossent avec légèreté au grillage, leurs serviettes délicatement posées sur leurs épaules. Ils regardent d’un air curieux vers le photographe.

Puis on aperçoit au loin à gauche deux femmes qui observent. Celle en robe bleue regarde à gauche les bras croisés, la femme de droite avec la robe aux motifs semble regarder également Alex Webb.

Le personnage le plus cool de la photo est celui qui est en haut à gauche. Il a une superbe pose. Il prend appui sur sa jambe qui est posée délicatement sur le haut d’un grillage. On peut s’interroger sur ce qui attire l’attention de tout ce monde. Peut être un événement sportif comme le Baseball, qui est très populaire à Cuba. Une fois de plus le fait de s’être concentré uniquement sur les spectateurs, plutôt que le spectacle, et n’avoir donné aucun indice sur ce qui attire l’attention des gens, ajoute du mystère à l’ensemble.

En se penchant davantage sur la composition, comme nous l’avons appris avec la leçon 1 sur les triangles, il y a un beau triangle qui relie les différents sujets:

Illustration 1: Observez le jolie triangle présent dans la photo

Dans l’illustration 1, les différents sujets ont un numéro d’attribué.

  • #1 sont les garçons les plus proches de nous
  • #2 les deux femmes plus éloignées
  • #3 est l’homme le plus éloigné

Quelle est la différence entre l’homme en #3 comparé aux femmes en #2?

Ce qui nous permet d’avoir une idée de leurs distances est leur taille respective. L’homme est plus petit par rapport aux femmes.

Illustration 2: Notez la différence de taille entre les différents sujets. Si on s’amuse à faire un copier-coller de l’homme à coté des femmes il serait trop petit.

On peut discerner trois niveaux de profondeur dans cette image.

  • #1: Les enfants les plus proches de nous: premier plan
  • #2: Deux femmes en bas à gauche: le plan du milieu
  • #3: Un homme en haut à gauche: l’arrière-plan

Il y a plusieurs manières d’ajouter de la profondeur à vos photos. Au lieu d’avoir des individus situés à différents endroits. Vous pouvez ajouter des reflets dans votre image, comme on peut voir avec l’exemple ci-dessous d’Alex Webb:

© Alex Webb

Il y a dans cette image D’Alex Webb assez d’espace entre les différentes formes géométriques (les ombres et les lumières). Nos yeux sont guidés dans cette photo, de l’intérieur du coiffeur au milieu de la rue, qui est plus clair.

Conclusion

Dans cet article nous avons vu comment mieux incorporer de la profondeur dans nos photos, afin de mieux guider celui qui observe la photo et de le faire devenir un acteur de la scène. Comme s’il était présent sur les lieux.

Il y a eu aussi des exemples où le photographe (comme David Alan Harvey) cherche à atténuer au maximum la profondeur dans sa photo afin de lui donner un aspect « aplatie ». La photo devient plus énigmatique et surréaliste.

Il faut expérimenter avec la profondeur, les différents plans et ne pas oublier que la chose la plus importante est la profondeur de l’émotion que votre photo va dégager. La composition vient en deuxième.

 

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